L’ayurvéda est un art de vivre, une façon d’être en harmonie avec la nature. Cette approche met l’accent plus sur la prévention que sur le traitement des maladies sans pour autant négliger les différentes méthodes de soins. L’ayurvéda équilibre et revitalise l’organisme réduisant la susceptibilité aux maladies en augmentant les défenses immunitaires.

Depuis l’Antiquité, les méthodes de l’ayurvéda ont été testées par des générations de “physiciens” sur des millions de patients. L’ayurveda en tant que système a passé l’épreuve du temps. Les anciens utilisaient leur intuition à la place d’ordinateur. Ils développèrent leur mémoire et leur intuition pour diriger leur thérapies. Ils firent de l’ayurvéda un système de guérison, et pour eux le but suprême de l’ayurvéda n’était ni plus ni moins que l’atteinte de l’immortalité. 

“Art du bien vivre” 

L’ayurvéda est un système donnant les règles pour jouir de la vie d’une façon saine et équilibrée. A travers les routines journalières et saisonnières, on peut développer un véritable “Art du bien vivre”. L’équilibre entre l’indulgence et l’adhésion stricte à des règles de vie déterminera notre niveau de santé.
On ne peut raisonnablement avoir “le beurre et l’argent du beurre”. Un être humain se développe simultanément suivant deux axes :

- Un axe vertical où la conscience s’élève et se développe à travers la maîtrise des différents “corps” : physique, émotionnel, mental, spirituel.
- Un axe horizontal où l’individu recherche un certain équilibre avec son environnement.

Suivant cette perspective, on peut dire que le yoga traite plus de la verticalité alors que l’approche Ayurvédique s’attache plus à l’horizontalité.

Retrouver notre centre

C’est pourquoi, notre corps physique se doit d’être en harmonie avec la nature. L’émotif et le mental doivent être en harmonie avec le groupe social au sein duquel nous fonctionnons, et notre conscience doit être en harmonie avec l’Univers si nous voulons être réellement en bonne santé d’après l’ayurvéda. En ayurvéda, le mot “Svastha” : “être en bonne santé” se traduit par sva : le soi, stha : être établi. Être établi dans la conscience du Soi, ou encore “être centré”. Ainsi en ayurvéda, être sain est aussi un peu être Saint. A l’heure actuelle, nous vivons dans un monde où la course frénétique à la consommation est pris pour une forme de “Liberté”. En réalité, nous sommes bel et bien aliénés par nos excès. Cette course effrénée nous entraîne vers les objets des sens et les plaisirs, jusqu’à ce que la nature dans son infinie bonté nous réapprenne le sens du mot modération à travers la "maladie" qui bien souvent résulte de cette vie déséquilibrée.

Coopérer avec la nature

Si l’ayurvéda etait une religion, la mère Nature en serait la divinité et l’excès en serait le seul “pêché”. Nous croyons être libres alors que nous sommes drogués d’excès de nourriture, café, cigarettes, alcool, télé, sexe, etc… Nous avons oublié nos racines et notre centre ; nous courrons éperdus d’excès en excès à la recherche d’un bonheur illusoire. Notre littérature, notre agriculture, et même notre médecine sont violentes. Où est l’harmonie dans tout cela ? L’ayurvéda est le produit d’une civilisation enracinée dans le culte de la Nature. Les anciens rishis de l’Inde étaient conscients du fait que nous venons de la Nature, vivons grâce à la Nature et que toute vie retourne finalement à elle. Il parait donc évident que la vie humaine ne puisse être envisagée qu’en coopération avec la Nature.

 Carl Jung, après une visite en Inde exprima son opinion ainsi :
" Il est possible que l’Inde soit le monde réel et que les occidentaux vivent dans un asile fait d’abstractions. La vie en Inde ne s’est pas encore retirée dans la capsule de la tête. Là-bas, c’est encore le corps entier qui vit. Il n’est donc pas étonnant que les européens s’y croient comme dans un rêve. Quand vous marchez pieds nus, comment oublier la terre ?"

Au coeur de la tradition ayurvédique
Les textes traditionnels révèlent que le Kerala est l'endroit le plus propice pour des thérapies de rajeunissement comme le Panchakarma. L'air frais et sans poussière ouvre les pores du corps au maximum, le mettant en forme pour mieux absorber les huiles à base d'herbes et mieux subir des thérapies. Le climat constant du Kerala, l'abondance des forêts (riche en herbes et en plantes médicinales) et la période de moussons favorisent l'exploitation de la médecine ayurvédique, de ses cures ainsi que de ses thérapies rajeunissantes. En fait, le Kerala est actuellement le seul état en Inde à scrupuleusement exercer ce système de médecine.

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