Collaboration Ann Bois
Nos mères et nos grands-mères fuyaient volontiers au salon, histoire d'échapper pour une heure ou deux au quotidien et à leur progéniture! S'abandonnant, dès le shampoing, à des mains expertes et rassurantes, elles pouvaient s'imaginer autres. Elles avaient droit de vie et de mort sur leur chevelure, et s'en prévalaient aux moments les plus critiques.
Encore aujourd'hui, la visite au salon est rarement anodine. Si la coloration est désormais plus accessible, elle demeure un geste symboliquement puissant. Et comme chacun sait, il est risqué de prendre à la légère le changement de tête radical d'un proche. Baume sur le coeur ou signe d'un changement imminent, tantôt petite vengeance (contre soi ou contre l'autre) ou intermède salutaire, la halte au salon est perçue par nombre d'entre nous comme un service essentiel!
Alors que messageries électroniques, guichets automatiques et autres technologies gagne?temps réduisent comme peau de chagrin nos interactions avec autrui, l'escale au salon devient un gage de contact humain! Plus que jamais, le salon prend valeur de refuge temporaire contre l'adversité (le monde) et l'incontrôlable (le temps). On ne s'étonne donc pas que l'environnement s'y raffine sans cesse.
Le salon total
Signe des temps, le salon élargit sans cesse sa gamme de services. Désormais tyrannisés par le temps, pressurisés par la double tâche et bousculés par les événements extérieurs, nous entrons au salon comme dans une autre dimension. Puisqu'il faut s'arrêter, autant en profiter: soin des ongles, traitement jambes lourdes et massage font de plus en plus partie de l'expérience salon. Les salons diversifient la gamme de leurs services et tendent à offrir une expérience se rapprochant de plus en plus du spa. La clientèle, baby-boomers en tête, ne veut pas seulement changer de tête ; elle veut aussi chouchouter son âme. Le salon devient une promesse de réconfort à l'abri du monde hostile.
Autre changement de moeurs, la clientèle ne veut plus simplement une jolie tête, mais une tête en santé. On veut soigner ses cheveux, comme on soigne sa peau et sa ligne. Le courant mieux-être a donné naissance à des traitements capillaires antivieillissement ou régénérant qui rétablissent la santé des cheveux. Par ailleurs, l'introduction de l'aromathérapie dans les traitements capillaires a largement contribué à la popularité du massage. Résultat, le salon devient plus que jamais une escale mieux-être dont on sort rajeunie, réconfortée, prête à boucler le contrat du siècle ou à changer de vie! Peu importe les modes et l'air du temps, le salon conserve son pouvoir énergisant... voilà une vérité que nos grands-mères ont compris il y a longtemps!
Coiffures signées Leo Forsythe
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