Plante herbacée de 1 à 1,5 mètre de haut, elle se reconnaît à son port altier et à la délicatesse du parfum de ses fleurs. Ses grandes feuilles sont divisées en folioles dentées et inégales, vert foncé dessus et blanchâtres dessous. Très commune en Amérique du Nord, la reine-des-prés croît en bordure des rivières et dans les fossés et forme de très belles taches de végétation dans les prairies inondables.
Le parfum suave et aromatique qu'exhale la plante la faisait jadis employer pour parfumer la bière, l'hydromel, ou le vin, auxquelles elle communiquait une très fine saveur de malvoise, ce célèbre vin grec au goût de Muscat.
Bien connue des herboristes du Moyen Âge, la reine-des-prés ne fut reconnue comme plante médicinale qu'à la Renaissance: à cette époque, on la prescrit déjà dans l'hydropisie et les douleurs de jointures. Isolé à partir de cette plante, l'acide salicylique fut synthétisé pour la première fois vers 1890 et servit à fabriquer l'aspirine.
Un jour très ensoleillé, une jeune fille qui se promenait croisa un jeune homme. Elle le salua mais il ne répondit pas. Elle pensa alors:" Cet homme, je l'ai déjà vu!" Elle se retourna et dit: "Vous n'êtes pas célèbre?
-Si, bien sûr; je suis le roi."
La demoiselle repartit, mais le jour suivant elle rencontra encore le roi. Celui-ci tout ému de la revoir, lui déclara: "Quand je vous ai aperçue, je suis resté bouche bée devant votre beauté; c'est pour cela que je ne vous ai pas saluée. Voudriez-vous devenir ma femme ? Naturellement, comme tout conte de fée, elle répondit " oui " et le roi l'amena en son royaume. Ils se marièrent au milieu des prés où ils s'étaient rencontrés. Le roi aperçut une fleur étrange qu'il ne connaissait pas, au port altier ; il la cueillit et la donna à son épouse. Depuis ce jour on appela cette Fleur "Reine des prés "
Ses huiles essentielles ont des propriétés analgésiques, astringentes et anti-inflammatoires efficaces dans le traitement des pieds meurtris.
En accélérant la diurèse, elle est reconnue dans les cures d'amaigrissement car elle facilite l'élimination rénale de l'eau, la résoption des oedèmes douloureux et permet de combattre la cellulite et l'obésité graisseuse.
C'est seulement vers 1850 que qu'on met en lumière les propriétés médicinales de ses sommités fleuries :
- analgésique et anti-inflammatoire (véritable "aspirine végétale" comme le saule blanc);
- antirhumatismale;
- antispasmodique;
- diurétique, en favorisant et en accroissant la sécrétion rénale non seulement de l'eau, mais aussi des chlorures, de l'urée, et de l'acide urique, d'où ses vertus "dépuratives";
- fébrifuge.
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